parcours d'un amateur

Ma période amateur ? Je me considère toujours comme un amateur et j’espère bien le rester jusqu’à la fin de ma vie. Je suis à jamais un débutant qui découvre le monde encore et encore.

André Kertész - 1963
Autoportrait Lyon 2015

Autoportrait, Lyon, 2015 © Luc Litzler

Autoportrait Lyon 2015

Autoportrait, Chamonix, 2017, © Luc Litzler

Je suis né en 1959. C'est l'année où Nippon Kogaku K.K. commercialisa le Nikon F, son premier appareil photo reflex... Faut-il y voir un signe ?

Aussi loin que je me souvienne, ma première photo est un paysage alpin. C'est une diapositive Kodachrome que j'ai réalisée avec l'appareil photo de mon père.

Au collège, j’apprends les bases de la prise de vue et du labo noir et blanc. Je photographie les rencontres sportives. Je découvre la beauté des lignes géométriques d’un pylône électrique.

A la fin des années 70, j'achète mon premier appareil photo. Un Olympus OM2 avec son 50 mm. Je lis le magazine Photo. Je capture des paysages dans des diapos.

Mon intérêt pour la ville et notamment de la photo de rue date des années 80. Je rêve de reportage. Un Nikon F3 sera mon nouvel appareil. En 1983, je photographie les défilés, les remises de décorations, les bals... pour l’Armée. Je m'installe un petit labo noir et blanc. C'est l'époque du tirage sur papier baryté (Ilford Galerie argentique). En 1989, face à l'émergence de l'autofocus, je choisis mon premier Leica : un R5 avec son 50 mm.

Les années 90, sont très urbaines. J'alterne couleur et noir et blanc. Je fais mes tirages dans un labo improvisé chez mes parents. En 1998, j'achète un Leica M6.

Dans les années 2000, le doute s'installe avec le déclin de l’argentique. Mais en 2005, un certain Canon 5D me redonnera l'envie...

L'envie de partir, découvrir le monde, fouiller les lieux et quelquefois ressentir l’excitation de la découverte. L'envie de montrer l’impermanence des choses ; témoigner ; documenter ce qui a disparu ou est sur le point de disparaître. L'envie de partager mes sensations. De faire émerger la beauté du banal, du quotidien. Finalement vivre librement quelques instants de pur bonheur.